- corporé
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⇒CORPORÉ, ÉE, adj.Région. [En parlant d'une pers.] Bâti. Des beaux hommes, pour sûr, bien membrés, bien corporés, des gaillards aussi solides que Pierre (MOSELLY, Terres lorr., 1907, p. 101) :• Elle n'était pas femme à reculer devant le diable, étant corporée comme un laboureur et hardie comme un soldat.SAND, François le Champi, 1850, p. 128.— [Par restriction de sens] Bien bâti, d'apparence vigoureuse. Pas jolie, ni corporée, la poupée à Jeanneton, qui n'a ni fesses ni tétons! (LA VARENDE, Dern. fête, 1953, p. 226).Prononc. :[
]. Étymol. et Hist. 1785 (LINGUET, Annales pol., civiles et littér. du XVIIIe s., t. 9, p. 237); peu attesté dans les dict. gén., le mot s'est maintenu dans les patois de l'Ouest et du Centre, en champ. et en lorr., ainsi qu'en fr.-prov., cf. FEW t. 2, 2, p. 1216 b; il apparaît chez quelques auteurs employant des termes régionaux, cf. supra. Empr. soit au lat. corporatus, part. passé de corporare, en lat. class. « qui a un corps » (empr. en ce sens en a. fr., mais rare cf. T.-L.), en b. lat. « corpulent » (cf. a. fr. corporu « grand, corpulent », ca 1155 WACE, Brut, éd. I. Arnold, 1065, lui aussi empr., avec un changement de dés., à corporatus); soit au lat. class. corporeus « qui a un corps » (FEW t. 2, 2, p. 1218 b). Bbg. GOHIN 1903, p. 259.
corporé, ée [kɔʀpɔʀe] adj.ÉTYM. 1785; empr. soit au lat. corporatus « qui a un corps », en bas lat. « corpulent »; soit au lat. class. corporeus « qui a un corps ».❖♦ Régional (en parlant d'une personne). Bâti. || Il est bien corporé, bien bâti. || « Étant corporée comme un laboureur et hardie comme un soldat » (G. Sand, François le Champi).
Encyclopédie Universelle. 2012.